Merci à Caroline B de nous avoir fait connaître cette bien triste histoire qui réunit les joies de la famille à celles de la tutelle :
Source : Midi libre
Cette Alésienne de 54 ans était la tutrice de son frère depuis le décès de leur père en 2013.
C'est un lourd silence qui ponctue chacune des questions de Jean-Louis Bandiera, le président de la cour d'appel de Nîmes. Guylaine Jassin, native d'Alès âgée de 54 ans, comparait à la barre, le dos voûté et le visage bas.
Handicapé à 80 %
Elle est accusée d'avoir volé à son frère Grégory, handicapé à 80 %, la somme de 54 000 €, alors qu'elle était sa tutrice depuis le décès de leur père en 2013. “Votre père vous avait pourtant fait promettre de vous occuper de lui après son décès. Au lieu de ça, vous ne lui avez même pas laissé de quoi payer la maison spécialisée dans laquelle il réside à Florac, ni même de quoi pouvoir s'acheter des vêtements chauds pour l'hiver”, rappelle le président. Entre janvier 2013 et décembre 2015, la prévenue a détourné l'argent appartenant à son frère au profit de sa famille, “pour financer les études de (ses) enfants”.
C'est la seule explication que la prévenue consent à donner au tribunal pour justifier ses actes. Un silence buté justifié par une expertise psychiatrique qui décrit la quinquagénaire comme une personnalité perverse. Consciente de ses actes. Pas de pathologie. Pas de maladie mentale. Mais incurable au prétexte de son âge. Un silence déploré également par l'accusation qui rappelle que des excuses envers son frère auraient été la moindre des choses.
Propriétaire d'appartements
Comme le fait de savoir comment a été utilisée cette somme importante, dépensée en seulement deux ans. A-t-elle servi à payer les appartements dont Guylaine et son époux sont propriétaires ? “Je ne sais pas. Ce n'est pas moi qui gère”, souffle-t-elle à la barre. “Mais quand même vous avez monté une SCI avec votre époux. Vous ne savez pas si l'argent volé à votre frère a servi à ces acquisitions ?”. “Non, je ne sais pas”.
Quand son avocat prend la parole, il explique alors que ces 54 000 € ont été dépensés dans l'achat “de babioles, un parfum, un top, une paire de chaussures, un restaurant”. Ces explications ne satisfont pas le procureur de la République qui suggère carrément la possibilité d'une saisie sur immobilier pour rembourser la victime. “Ce n'est pas avec le chèque de 1 700 € versés en deux ans, que le frère sera remboursé !”
Après délibération, la mise en cause a été déclarée coupable et condamnée à 1 an de prison avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve de trois ans. Elle a également été condamnée à verser 53 356,80 € à son frère, 1 € au titre du préjudice moral, et 1 000 € d'amendes.
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