samedi 6 janvier 2018
Maltraitance psychiatrique et tutélaire : le cas Nathalie
Maltraitance psychiatraique et tutélaire : le cas Nathalie
du ou des contributeurs : M’hamed EL Yagoubi
Contexte de récupération de la situation (issue d’expérience personnelle, professionnelle, d’une étude/recherche) : Cette situation est tirée d’une expérience personnelle
Petit résumé de la situation : Cette situation décrit la façon dont l’entourage proche a vécu différents évènements avant la mort de Nathalie (en 2014) qui avait un suivi psychiatrique. L’entourage proche dénonce la nature des relations avec certaines institutions et l’application de certaines mesures dont une mesure de curatelle renforcée et une hospitalisation d’office.
Mots clés :
Soins – Protection – Accompagnement – Alerte – Écoute – Ignorance – Traumatisme – Psychiatrie – Hospitalisation sans consentement – Témoignage – Maltraitance – Dépossession – Faire-face – Silence – Sécurité – Traitement – ignorance - Démarche
Présentation de la situation : il est proposé que les différents protagonistes de la situation soient nommés par des noms d’emprunts
Nathalie née en 1970. Morte en 2014 après de longues années de souffrance. Cause : «Défaillance du ou des contributeurs : M’hamed EL Yagoubi
Contexte de récupération de la situation (issue d’expérience personnelle, professionnelle, d’une étude/recherche) : Cette situation est tirée d’une expérience personnelle
Petit résumé de la situation : Cette situation décrit la façon dont l’entourage proche a vécu différents évènements avant la mort de Nathalie (en 2014) qui avait un suivi psychiatrique. L’entourage proche dénonce la nature des relations avec certaines institutions et l’application de certaines mesures dont une mesure de curatelle renforcée et une hospitalisation d’office.
Mots clés :
Soins – Protection – Accompagnement – Alerte – Écoute – Ignorance – Traumatisme – Psychiatrie – Hospitalisation sans consentement – Témoignage – Maltraitance – Dépossession – Faire-face – Silence – Sécurité – Traitement – ignorance - Démarche
Présentation de la situation : il est proposé que les différents protagonistes de la situation soient nommés par des noms d’emprunts
Nathalie née en 1970. Morte en 2014 après de longues années de souffrance. Cause : «Défaillance du ou des contributeurs : M’hamed EL Yagoubi
Contexte de récupération de la situation (issue d’expérience personnelle, professionnelle, d’une étude/recherche) : Cette situation est tirée d’une expérience personnelle
Petit résumé de la situation : Cette situation décrit la façon dont l’entourage proche a vécu différents évènements avant la mort de Nathalie (en 2014) qui avait un suivi psychiatrique. L’entourage proche dénonce la nature des relations avec certaines institutions et l’application de certaines mesures dont une mesure de curatelle renforcée et une hospitalisation d’office.
Mots clés :
Soins – Protection – Accompagnement – Alerte – Écoute – Ignorance – Traumatisme – Psychiatrie – Hospitalisation sans consentement – Témoignage – Maltraitance – Dépossession – Faire-face – Silence – Sécurité – Traitement – ignorance - Démarche
Présentation de la situation : il est proposé que les différents protagonistes de la situation soient nommés par des noms d’emprunts
Nathalie née en 1970. Morte en 2014 après de longues années de souffrance. Cause : «Défaillance légale 3 jours après sa mort. Laissant derrière elle son enfant et ses témoignages en manuscrit.
1 - Victime d'un traitement psychiatrique dangereux et mortel dans son dosage à longue durée sans aucune modification pour atténuer les effets secondaires dévastateurs.
2- Traumatisée par l'enlèvement brutal de son enfant par le juge avec la complicité de la psychiatre juste après l'accouchement le 30 mars 2010. Elle ne l’a jamais vu en dépit des multiples démarches conventionnelles.
3 - Mise sous curatelle renforcée suite à une ordonnance d’avril 2010, alors qu’elle était toujours en hospitalisation.
4 - Éjection de l'hôpital psychiatrique en avril 2010 par la psychiatre sans son enfant et sans aucun centime en dépit du courrier adressé à la même psychiatre le 23 avril 2010 dans lequel des informations lui ont été communiquées pour mieux tenir compte de ses conditions fondamentales
5 - Dépossédée de ses allocations par les mandataires déléguées du service juridique de la protection des majeurs. Plusieurs courriers adressés aux services concernés : courrier du 04 juin 2010 au service social de l'hôpital sans compter des appels téléphoniques et des déplacements directs. Des dizaines de courriers également adressés à l'association mandataire et surtout à l'antenne locale. Des courriers adressés au service des juges des tutelles du Tribunal d’Instance ; Le dernier en octobre 2013, juste trois mois et demi avant sa destruction en janvier 2014.
6 - Hospitalisation d'office (arrêté préfectoral suite à une pétition mensongère d'une partie du voisinage aux comportements malveillants contaminés par l'effet du communautarisme, abusant
Document préparatoire de la conférence Confcap 2017 – « Les droits des personnes à l’épreuve des contraintes légales », 18-19-20 décembre 2017, Paris
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http://confcap2017.wordpress.com
de sa vulnérabilité.
7 - Des soins imposés au CMP dès sa sortie en janvier 2011 jusqu'à sa destruction en 2014 à l'âge de 43 ans. Le même traitement psychiatrique médicamenteux avec surdosage.
Questionnements et pistes d’analyse suscités par la situation
- Le cas de Nathalie s'inscrit dans une signification globale de la maltraitance dans le monde psychiatrique et tutélaire.
- Nathalie a été victime de la maltraitance psychiatrique médicamenteuse et de l'abus du système de curatelle.
- Elle aurait été sauvée si les services concernés avaient pris en compte une petite partie des nombreux rapports d'alerte et de signalement communiqués par son proche et compagnon. Aucune écoute.
- La définition de ce fait social et institutionnel est bien explicité ici par l'Ansem et le Conseil de l'Europe (1987) : « La définition de la maltraitance retenue par l’Anesm est celle du Conseil de l’Europe de 1987 : Une violence se caractérisant « par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique ou à la liberté d’une autre personne, ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière. »
- Une mise violente à la rue sans aucune ressource et sans aucun accompagnement et suivi
- Il n'était pas étonnant de constater des effets désastreux de la conjonction de la brutalité psychiatrique avec l'absence de soutien matériel et de suivi social avant d'avoir des informations sur la mesure de curatelle à son insu.
- La psychiatre l'éjecta de l'hôpital en avril 2010 dans un état indescriptible, sans se soucier de son état physique ni de ses ressources et de ses besoins matériels. En effet, lors de son éjection, l'action est exacte, Nathalie non seulement se trouvait dans un état mental et psychologique grave dû à la privation de son enfant mais de surcroît, ses allocations avait été coupées pour payer l'hôpital avec l'appui des juges de tutelle.
- La désignation d'une curatrice opérant dans le cadre d'une association suite à une ordonnance dans le cadre de ce qu'on appelle «le dispositif de la protection judiciaire des majeurs», n'avait pas amélioré sa situation matérielle, bien au contraire. Et pourtant, la psychiatre avait été bien informée par courrier directement sur son état social et financier sans compter des appels téléphoniques quotidiens à son service.
Cette mesure l'a totalement dépossédé d'une façon encore plus grave de celle qui est décrite dans le livre de Valérie Labrousse (2014) : «LES DEPOSSEDES, Enquête sur la mafia des tutelles, éditions Du Moment». Un véritable dispositif d'affaiblissement et d'appauvrissement extrême des vulnérables. Non seulement ce qu'elle avait écrit était vrai, mais c'est du présent et du réel dans ses détails les plus édifiants. Cette auteure a entrepris une initiative courageuse et audacieuse en dépit des conséquences personnelles et professionnelles et des réactions violentes des acteurs concernés.
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1) L'urgence d'inverser le paradigme existant dans la relation soignant-patient.
2) L'écoute active du patient et ses proches
3) Séparation entre le pouvoir psychiatrique et le pouvoir judiciaire
4) Prise en compte de l'expérience du patient dans la gestion de son état de santé et son potentiel dans l'affranchissement des contraintes objectives et subjectives.
5) Contextualisation et articulation des dimensions sociales et écologiques dans la perception et la relation thérapeutique. Une véritable invention stratégique et alternative.
6) Mettre fin au fonctionnement du système de tutelle et curatelle dans ses formes actuelles. Ce ne sont pas des mesures de protection mais des mesures qui entravent la liberté. Voir les observations préliminaires de la Rapporteure Spéciale de CDPH-ONU, publié le 13 octobre 2017.
7) Réintroduire le droit de manière explicite dans le secteur psychiatrique et lutter pour le faire valoir aux usagers.
8) Abolition des hospitalisations sous contraintes et toutes les formes de contention au nom des principes des droits de l'homme.
Ce sont des éléments simples et plus simples que le simple. Malheureusement, aucun d'eux n'aura de chance d'aboutir dans cette société prise en tenaille par les scies d'une idéologie glaciale qui niche partout dans tous les étages des institutions et le labyrinthe du paradigme des sciences sociales et humaines, qui n'ont même pas une autonomie si minime qu’elle soit pour s'affranchir de la tutelle de cette idéologie et renouer avec leurs sémantiques fondatrices de leur légitimité.
Le cas de Nathalie a été un véritable apprentissage et un acte de connaître qu'il n'est pas un cas isolé. Il s'inscrit dans une signification globale d'une inhumanité grandissante érigée en modernité et en une rationalité qui par leurs pesanteurs scientistes masquent des pratiques gestionnaires mortifères pour servir un système de norme lui-même conducteur des boucles systémiques conservatrices d'un ordre oppressif et nivélateur.
A quoi servent des centaines des conférences, des colloques et des rencontres scientifiques ou militants autour des problématiques psychiatriques et du handicap psycho-social tant que la société elle-même demeure dans sa majorité indifférente et insensible ?
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